Dr. VALCIN Asnel – Pastor Asnel Valcin, Psy.D., BCCC
Diplomate CPE Supervisor (CPSP)
Director Pastoral Care & Education
Pasteur BOUTIN Freddy – Aumônier Associé au Collège Adventiste de Boissard en Guadeloupe
Le vendredi 28 octobre, les aumôniers visitaient les personnes touchées par la tempête Fiona à Rivière des Pères en Guadeloupe, lorsque le pasteur GGG et moi-même avons rendu visite à sœur XX. Elle a décrit l’impact émotionnel de la tempête sur elle et était ravie que les aumôniers soient sur place pour écouter son histoire. Elle avait encore des choses à dire, même si elle avait déjà eu l’occasion de rencontrer initialement d’autres aidants et psychologues. Elle voulait vraiment partager comment sa foi en Dieu l’avait soutenue pendant l’épreuve. Lors des rencontres précédentes, elle était mal à l’aise avec le fait que ces aidants n’étaient pas prêts à accepter sa réalité : alors que beaucoup étaient pendus aux arbres et aux murs pour échapper aux eaux furieuses, elle s’était accrochée à la promesse suivante de Dieu : « Lorsque vous traverserez les eaux, ils ne vous submergeront pas. »
Mme XX est adventiste du septième jour depuis plus de 40 ans. Elle est membre de la communauté locale de Saint Robert à Baillif. Son mari l’accompagne occasionnellement mais n’est pas membre de la famille adventiste. La nuit de la tempête, son mari l’avait laissée seule, dans cette maison de style bungalow de trois chambres, pour déplacer la voiture vers un terrain plus élevé. Dans la maison, l’eau lui arrivait déjà à la cheville et elle s’appuya contre la porte principale en priant et en espérant que son mari reviendrait bientôt. Elle a déclaré : « Tout ce dont je me souviens avoir fait, c’était de me rappeler les promesses de Dieu et j’étais convaincue que ma foi me sauverait. » À l’extérieur, derrière la porte principale notamment, le niveau de l’eau atteignait presque le plafond de la galerie, alors qu’à l’intérieur l’eau n’a jamais dépassé les chevilles de Mme XX. Lorsqu’elle fut interrogée sur l’absence de son mari, elle a répondu qu’elle ne se sentait pas seule dans la maison. À travers ses prières, elle a fait l’expérience d’une présence sereine qu’elle attribuait aux anges de Dieu qui l’assistaient. Cependant, questionnée à propos de ce qu’elle pensait de l’endroit où se trouvait son mari et comment il a dû se sentir en sachant qu’elle était toute seule dans la maison, elle a préféré qu’il réponde à cette question lui-même.
La rencontre avec Monsieur XX, qui a eu lieu le dimanche suivant, a révélé comment Dieu était à l’œuvre pour sauver les membres de ces deux familles adventistes qui se trouvaient juste sur le chemin de cette rivière en furie sortie de son lit. M. XX a expliqué que pendant qu’il était perché sur un mur à moins de 100 mètres de sa maison, il regardait descendre la rivière en crue déplaçant un énorme bateau et plusieurs rochers visant directement sa maison. Contre toute attente, la rivière fit un virage à 90 degrés pour monter une pente (à seulement 10 mètres de sa maison). Avec l’aide des aumôniers, il a reconnu qu’en effet la main de Dieu avait dû influencer ce changement ; et à partir de ce moment, M. XX a admis qu’un miracle avait bien eu lieu. Il déclara : « À trois reprises, j’ai vu le bateau se diriger droit vers ma maison et faire demi-tour à environ 1 mètres. » Finalement, le bateau recula en remontant le courant pour se positionner sur un petit banc de sable créé par la violence des eaux.
C’est à ce moment de la conversation que M. XX a commencé à réfléchir profondément sur la providence Divine. Alors qu’au départ, ses réflexions étaient guidées par une compréhension humaniste basée sur la bonne fortune et la raison, cette fois, il raisonna avec honnêteté : « Il faut prendre au sérieux les affaires de Dieu. » Plus tard, il admit sa folie d’avoir quitté la maison pour sauver la voiture. Cependant, il s’est également rendu compte que cela lui permettait d’être témoin de l’œuvre majestueuse de Dieu à l’égard de sa famille. Si Dieu n’avait pas changé le cours de la rivière pour sauver les maisons de ces deux familles adventistes situées dans le trajet des eaux en furie, elles auraient été détruites par la seule force de la rivière déchaînée, le poids du bateau ou des énormes rochers. En fait, le seul décès signalé ce soir-là est survenu lorsque la rivière a emporté une maison à seulement 100 mètres de la maison des XX. Nous avons terminé notre conversation avec M. XX qui déclarait que Dieu doit être le responsable de cette intervention miraculeuse et il réitéra son aveu précédent : « Je ferai plus attention aux affaires de Dieu. »